Mon engagement au sein de l’AFJVV

Je m’appelle Stéphane, j’ai 50 ans et j’ai 3 enfants.
Nous vivons dans le Sud de la France, au bord de la mer…
Je suis Capitaine de police depuis 30 ans et chargé de cours à la faculté de droit et science politique de l’Université de Montpellier. J’ai écrit plusieurs articles et ouvrages sur l’histoire de la police et la sociologie des forces de l’ordre, notamment sur l’éthique et la déontologie. J’aime beaucoup lire et me promener. Je pratique aussi la méditation et je suis passionné d’aviation.

Ma plus grande fille, Jeanne, a 19 ans et vit avec sa maman suite à notre séparation il y a 15 ans. Elle poursuit des études de droit et ambitionne d’entrer dans la police.
Après ma séparation avec sa mère, je me suis remarié quelques années plus tard et j’ai eu ma deuxième fille, Louise née en 2008 et mon plus jeune fils, Martin, né en 2012. Ils vivent avec moi suite au décès de leur maman en janvier 2016. Elle souffrait d’un cancer du col de l’utérus qui s’est déclaré en 2014 et qui a muté en cancer du péritoine quelques mois plus tard. Elle a lutté pendant deux ans, subissant des séances de rayons laser, de chimiothérapie, et plusieurs interventions chirurgicales… en vain.
Louise avant 6 ans et demi quand elle nous a quitté. Martin avait 3 ans et demi. J’ai eu du mal a parler de leur mère pendant de longs mois alors qu’ils avaient besoin de la connaître. Notamment Martin qui n’a que très peu de souvenir d’elles…
Après avoir suivi une thérapie, ça va mieux depuis : nous en parlons régulièrement et nous pouvons regarder les photos et les vidéos sans finir en larmes.
J’ai refait ma vie avec une femme formidable avec qui les enfants s’entendent très bien, ainsi qu’avec ses enfants. Nous vivons ensemble depuis 4 ans mais nous sommes parfois confrontés à des difficultés dans la vie quotidienne, que ce soit à l’école ou dans notre vie de famille recomposée.
Je sais que les enfants redoutent toujours d’arriver dans un nouvel environnement (nouvelle école, nouvelle colonie de vacances…) où ils devront expliquer qu’ils n’ont pas de maman parce qu’elle est morte, et subir des remarques ou des questions du genre : Ah bon ? C’est vrai ? J’te crois pas ! Ah bon mais pourquoi ? Comment est-ce possible ? Est-ce c’est difficile de vivre sans maman ? Moi je ne pourrais pas… etc etc…
Devoir expliquer aux enseignants chaque année que la période de la fête des mères est délicate parce que c’est aussi l’anniversaire de leur maman, devoir prendre des décisions seul en ce qui concerne leur avenir en se demandant si leur mère aurait fait la même chose et en devant tenir compte malgré tout de l’avis des grands parents et de ma compagne qui ont leur mot à dire… pas toujours facile. Même si on est entouré, on se sent souvent seul…
Il y a quelques semaines, j’étais venu chercher un peu de soutien et des conseils sur le site de l’Association Française des Jeunes Veuves et Veufs. Ne trouvant pas vraiment ce que je cherchais mais ayant trouvé un beau site qui ne demandait qu’à se développer, j’ai envoyé un mail et fait quelques suggestions à Lee, notre Président. J’ai trouvé quelqu’un de très ouvert et suite à nos échanges, j’ai décidé de m’investir davantage dans ce projet afin de le faire vivre à ses côtés.

Au plaisir d’échanger avec vous à l’avenir
Stéphane

2 réponses

  1. Bonjour Coryse
    Merci pour ton message et ton soutien.
    Nous avons encore besoin de bonnes volontés pour nous aider à trouver des idées et continuer à soutenir et aider les membres… si le cœur t’en dit….
    A bientôt
    Stéphane

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